Le mariage à la mairie est-il permit en islam ?

Publié le par Abou Qâf

Avis du Sheikh Abou Mariam Al-Moukhlif

sur le mariage à la mairie

 

 

Question posée au Sheikh:

 

Q:Un frère en France souhaite épouser une sœur, le père de cette sœur lui impose de procéder au mariage civil avant tout mariage religieux, le mariage se fera donc au nom de la loi française, est-il autorisé à ce frère de se soumettre à cette condition ?

 

Je précise que ce frère par la suite ne se pliera en rien aux lois de ce pays dans ce qu'implique ce mariage civil, ce frère avais promis d'accepter cette condition avant de savoir ce qu'implique un mariage au nom d'une loi mécréante, a-t-il le droit de signer cet acte de mariage ?

 

M : S'il est conditionné de manière claire qu'en cas de litige, il lui sera obligé d'avoir recours à leurs jugements, quiconque accepte un tel contrat par la parole ou l'acte devient mécréant, car s'il est prouvé que celui qui simplement recherche le jugement par autre que la loi d'Allah est mécréant par sa simple volonté sans l'avoir manifester par la parole ou l'acte, quand est-il de celui qui le fait et l'accepte par sa main ou sa parole.

 

Si ce mariage comporte une acceptation de ces lois sans contrainte pour ce frère, alors c'est une mécréance, car c'est une satisfaction du jugement du Taghout, et celui qui en est satisfait n'a donc pas mécru en lui. Même si ce frère à la ferme intention de ce ne pas se soumettre à ces lois, car tu as été satisfait de rechercher son jugement en cas de litige, c'est donc une mécréance qui te fait sortir de l'islam.

 

S'il ne connaissait pas la réalité de ce mariage alors il est excusé, mais s'il signe un tel acte en connaissance de cause, alors il mécroit et doit se repentir à Allah et revenir à l'islam.

 

Q:S'ils ne mettent pas comme condition qu'il doit revenir vers leurs tribunaux en cas de litige, peut-il faire ce mariage ou pas? Ils disent qu'ils le marrie au nom de la loi ?

 

M : Quel est le sens de leur parole « au nom de la loi », cela veut-il dire que la loi permet cela ?

Si c'est ça le sens alors ce n'est pas une mécréance en elle-même, car Le législateur a autorisé le mariage, il mécroit seulement s'il accepte le fait que mariage en lui-même n'est valide que par leur loi

 

L'homme devient mécréant s'il accomplit une mécréance en elle-même, comme rechercher le jugement du Taghout ou se prosterner pour un autre qu'Allah ou d'autres adorations quand elles sont vouées à un autre qu'Allah.

 

Mais si c'est une chose légiféré ou bien interdite en religion et qu'il accepte cette loi qui le légifère ou autorise un interdit, alors le musulman ne mécroit pas tant qu'il n'a pas la conviction que l'illicite est permis, ou que le mariage est légitime par loi loi et non la Shari'a.

 

Q : Donc si ce mariage est fait au nom de la loi sans qu'il y soit indiqué qu'il devra revenir à la leurs lois en cas de litiges, cela est permis ?

 

M : Oui, car cette parole n'est pas de la mécréance en elle-même, car le mariage à la base est une chose de légitime dans la religion d'Allah, et la loi est en conformité avec cette permission divine, mais s'il agrée cette loi alors il mécroit, mais s'il a la conviction qu'elle est fausse et qu'il fait ce mariage car il est légitime auprès d'Allah et non auprès de la loi du Taghout alors il ne mécroit pas, cela est similaire à celui qui boit du vin en ayant foi en son interdiction malgré le fait que la loi le permet, mais lui n'accepte pas le jugement de cette loi.

 

Le musulman mécroit pour une chose qui est une mécréance en elle-même s'il l'accomplit sans contrainte.

 

Q :Cela lui est quand même interdit ?

 

Oui c'est interdit sauf en cas de nécessité sinon c'est un pécheur

Publié dans Fatawa : `Aqida

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