L’avis des savants de l’Islam sur le statut de l’ignorant qui adore un autre qu’Allah

Publié le par Abou Qâf

L’avis des savants de l’Islam sur le statut de l’ignorant

qui adore un autre qu’Allah

 

 

Cheykh al Islam Ibn Taymiya dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ,volume 20 page 38 :

فاسم المشرك ثبت قبل الرسالة؛ فإنه يشرك بربه ويعدل به ويجعل معه آلهة أخرى ويجعل له أندادا قبل الرسول ويثبت أن هذه الأسماء مقدم عليها وكذلك اسم الجهل والجاهلية يقال‏:‏ جاهلية وجاهلا قبل مجيء الرسول وأما التعذيب فلا


« De ce fait, le nom d’idolâtre est affirmé même lorsqu’aucun message n’est encore parvenu, car il donne des associés à son Seigneur et s’en détourne, et il croit en d’autre divinité qu’il met en concurrence avec Allah, bien qu’aucun prophète ne lui soit parvenu. Mais ces noms lui sont affirmé, tout comme les noms « paganisme » et « Païen », on dit d’une personne qu’elle est païenne même si aucun messager ne lui est parvenu. Mais il n’y a pas de châtiment. »

Il dit dans Majmoû‘ Al Fatâwâ, volume 14 page 282 :

 

و لهذا كان كل من لم يعبد الله وحده، فلابد أن يكون عابداً لغيره، يعبد غيره فيكون مشركا‏.‏ وليس في بني آدم قسم ثالث، بل إما موحد، أو مشرك

 

« C’est pour ça que quiconque n’adore pas uniquement Allah, c’est qu’il adore forcément un autre que Lui, il est donc idolâtre. Il n’y a pas trois catégories d’êtres humains : soit il est monothéiste, soit idolâtre. »

 

Ibn Taymiya qualifie de « Muchrik » l’ignorant qui se réclame de l’Islam lorsqu’il donne un associé à Allah

Ibn Taymiya, par exemple, dit :
ومنهم من يطلب من الميت ما يطلب من الله فيقول : اغفر لي ، وارزقني ، وانصرني ونحو ذلك كما يقول المصلي في صلاته لله تعالى إلى أمثال هذه الأمور التي لا يشك من عرف دين الإسلام أنها مخالفة لدين المرسلين أجمعين ، فإنها من الشرك الذي حرمه الله ورسوله بل من الشرك الذي قاتل عليه الرسول صلى الله عليه وسلم المشركين وأن أصاحبها إن كانوا معذورين بالجهل ، وأن الحجة لم تقم عليهم، كما يعذر من لم يبعث إليه رسول كما قال الله تعالى {و ما كنا معذبين حتى نبعث رسولا} و إلا كانوا مستحقين من عقوبة الدنيا ما يستحقه أمثالهم من المشركين قال تعالى {فلا تجعلوا لله أنداداً وأنتم تعلمون} وفي الحديث (إن الشرك في هذه الأمة أخفى من دبيب النمل) و الذين يؤمنون بالرسول، إذا تبين لأحدهم حقيقة ما جاء به الرسول، وتبين أنه مشرك، فإنه يتوب إلى الله ويجدد إسلامه ، فيسلم إسلاماً يتوب فيه من هذا الشرك


« Et certains demandent au mort ce qu’il faut demander à Allah en disant « Pardonne moi ! Subvient à mes besoins ! Sauve-moi ! » Et des choses comme ça, qui sont les mêmes demandes qu’adresse celui qui prie à Allah, lors de sa prière, et d’autres choses du même genre dont nul qui ne connaisse la religion de l’Islam ne douterait un seul instant que ceci contredit la religion d’absolument tous les messagers. Ceci tient en effet de l’associationnisme qu’Allah et Son messager ont interdit. C’est même pour cet associationnisme que le messager –qu’Allah répande Son salue et Sa bénédiction sur lui- a combattus les donneurs d’associé. Et [ils savent] que ceux qui le commettent peuvent soit être excusé pour leur ignorance quand la preuve ne leur a pas été établie, tel que celui à qui aucun messager n’est venu, comme Allah le dit « Nous ne punissons personne avant de lui envoyer un messager ». Ou bien ils méritent le châtiment dans ce bas-monde tout comme l’ont mérité leurs semblables parmi les donneurs d’associé à Allah, Allah a dit « Ne donnez pas d’égaux à Allah alors que vous savez » et dans le Hadîth il fut dit « L’associationnisme est plus subtil dans cette communauté qu’une patte de fourmis. » Quant à ceux qui ont Foi au messager- qu’Allah répande Son salue et Sa bénédiction sur lui- lorsque l’un d’entre eux se rend compte du véritable enseignement du messager, et se rend compte qu’il est un idolâtre–Muchrik- eh bien il se repent, revient à Allah et renouvelle son Islam. Il se soumet alors à Allah d’un Islam par lequel il se repent de cet associationnisme. » [Qâ3idatun ‘Adhîmah, page70. Édition Dâr El ‘Açima]

 

Il dit dans son texte « Radd ‘Alâ Al Akhnâ’î »

فإذا قصد الإنسان السجود للشمس وقت طلوعها و وقت غروبها كان أحق بالنهي والذم والعقاب ، ولهذا يكون كافراً كذلك من دعا غير الله وحج إلى غير الله هو أيضاً مشرك والذي فعله كفر لكن قد لا يكون عالماً بأن هذا شرك محرم كما أن كثيراً من الناس دخلوا في الإسلام من التتار وغيرهم وعندهم أصنام لهم صغار من لبد وغيره وهم يتقربون إليها ويعظمونها ولا يعلمون أن ذلك محرم في دين الإسلام ويتقربون إلى النار ولا يعلمون أن ذلك محرماً فكثيراً من أنواع الشرك قد يخفى على بعض من دخل في الإسلام ولا يعلم أنه شرك فهذا ضال وعمله الذي أشرك به باطل لكن لا يستحق العقوبة حتى تقوم عليه الحجة


« Lorsqu’un homme désir se prosterner pour le soleil lors de son levé ou de son couché, il mérite encore plus d’en être blâmé et puni. Ce pourquoi celui qui invoque un autre qu’Allah ou fait le pèlerinage pour un autre qu’Allah est un mécréant, et c’est aussi un Mouchrik et ce qu’il a fait est de la mécréance, mais il se peut qu’il ne sache pas que c’est du Chirk interdit, comme le cas de beaucoup de gens se convertissant à l’islam comme les Tatars et autres, qui ont des statuettes qu’ils adorent et vénèrent, mais ne savent pas que c’est interdit dans la religion de l’islam. Ils adorent aussi le feu sans savoir que c’est interdit, et beaucoup de genre de Chirk peut être confus pour certaines personnes qui entre dans l’islam et ne savent pas que c’est du Chirk, et une telle personne est égarées et son acte par lequel il a associé à Allah est nul, mais il ne mérite pas le châtiment tant que la preuve ne lui est pas établie. »

 

Ibn Taymiya  nomma ces gens Mouchrik tout en affirmant que beaucoup d’entre eux ignorent que leur acte est du Chirk, il affirme que ceux qui font du Chirk sans le remarquer associent à Allah  et que l’Iqamat Al Houjja concerne le châtiment et non pas la sortie de l’islam.

 

Cheykh ‘Alî Al Khoudheyr dit dans Charh Ouçoul Theletha, page 36, lorsqu’il commente la parole du cheykh « Et quiconque voue quoi que ce soit de cela à un autre qu’Allah, c’est un Mouchrik Kafir » :

يقصد المصنف هنا من قامت عليه الحجة فهو مشرك كافر ، أما من فعل الشرك وهو حديث عهد بكفر أو عاش ونشأ في بادية بعيدة أو عاش ونشأ في بلاد الكفر فهو مشرك خارج عن الملة لكن لا يكفر كفر تعذيب وعقوبة حتى تقام عليه الحجة وهذا هو قول المصنف في كثير من كتبه وهو قول طلابه وأحفاده وهو قول ابن تيمية وابن القيم بل وقول كل من نحفظ من أهل العلم نقل الإجماع عليه أئمة الدعوة ، ومن أراد مزيد بحث فليرجع إلى كتب أئمة الدعوة والدرر السنية ، وقد يسر الله أن أفردنا هذه المسألة في رسالة مستقلة باسم المتممة لكلام أئمة الدعوة في العذر بالجهل في الشرك الأكبر


« L’auteur veut dire que celui à qui la preuve a été établie est un Mouchrik Kâfir, quant à celui qui commet du Chirk alors qu’il vient de se convertir à l’islam, ou bien vit dans un désert lointain ou est né dans un pays de mécréance (loin des musulmans) alors c’est un Mouchrik hors de l’islam, mais il n’a pas le statut du mécréant tant que la preuve ne lui est pas établie, et ceci c’est l’avis de l’auteur dans beaucoup de ses livres, et c’est l’avis de ses disciples et petits fils, et l’avis d’Ibn Taymiya et d’Ibn Qayyim et l’avis de tous ceux de qui nous avons étudié comme gens de science, et les savants de la da’wa ont rapporté l’unanimité sur cette question. Celui qui veut plus de détailles, qu’il revienne aux livres des savants de la da’wa et dans Dourar As-Saniyya, et Allah nous a facilité d’avoir expliqué ce thème dans un texte qui lui est spécialement destiné, nommé « Al Moutammama likalâm A’imma Da’wa dans l’excuse de l’ignorance dans le Shirk Akbar »

 

Cheykh Al Khoudheyr rapporte l’unanimité que celui qui fait du Chirk Akbar alors qu’il vient de se convertir ou qui vit dans un désert lointain et donc qui ne sait pas que ce qu’il fait est du chirk est quand même un mouchrik hors de l’islam, mais il n’a pas le statut de mécréant tant que la preuve ne lui est pas parvenue !

 

Cheykh Hammad ibn Nâçir a dit dans Dourar As-Saniyya volume 10 page 136 lorsqu’il fut questionné:

المؤمن بالله ورسوله إذا قال أو فعل ما يكون كفرا، جهلا منه بذلك، فلا تكفرونه، حتى تقوم عليه الحجة الرسالية، فهل لو قتل من هذا حاله، قبل ظهور هذه الدعوة، موضوع أم لا؟
فنقول: إذا كان يعمل بالكفر والشرك، لجهله، أو عدم من ينبهه، لا نحكم بكفره حتى تقام عليه الحجة؛ ولكن لا نحكم بأنه مسلم، بل نقول عمله هذا كفر، يبيح المال والدم، وإن كنا لا نحكم على هذا الشخص، لعدم قيام الحجة عليه؛ لا يقال: إن لم يكن كافرا، فهو مسلم، بل نقول عمله عمل الكفار، وإطلاق الحكم على هذا الشخص بعينه، متوقف على بلوغ الحجة الرسالية


« Question :Celui qui croit en Allah et Son messager, lorsqu’il dit ou fait ce qui est une mécréance par ignorance, vous ne lui donnez pas le statut de mécréant tant que la preuve du message ne lui est pas parvenue, est ce qu’il faut le tué alors qu’il est dans une telle situation et que la da’wa n’est pas encore apparue ?

Réponse : Celui qui commet de la mécréance ou du Chirk par ignorance, et sans personne pour l’en avertir, nous ne lui donnons pas le statut de mécréant tant que la preuve ne lui est pas parvenue, mais nous ne le jugeons pas non plus musulmans ! Nous disons au contraire que son acte est celui des mécréants, et cela désacralise le sang et les biens. Et même si nous ne jugeons pas cette personne, pour cause de non établissement de la preuve, nous ne disons pas non plus « S’il n’est pas mécréant alors il est musulman » mais nous disons que son acte est bien celui des mécréant, mais l’attribution du jugement du mécréant sur cette personne est restreinte à l’établissement de la preuve.
»


- Mouhammad Ibn Abdelwahhab a dit dans Dourar As-Saniyya volume 1 page 522 :

 

فجنس هؤلاء المشركين، وأمثالهم، ممن يعبد الأولياء، والصالحين، نحكم : بأنهم مشركون ونرى كفرهم إذا قامت عليهم الحجة الرسالية

 

"Et ce genre de Mouchrikoûn, et ceux de leur genre qui adorent les saint et les vertueux, nous jugeons qu'ils sont Mouchrikoûn, et nous sommes d'avis qu'ils sont mécréant après que la preuve leur soit établie."

 

Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb lui-même dit dans Dourar As-Saniyya volume 18 page 534 :

 

فجنس هؤلاء المشركين وأمثالهم، ممن يعبد الأولياء والصالحين، نحكم بأنهم مشركون، ونرى كفرهم إذا قامت عليهم الحجة الرسالية؛ وما عدا هذا من الذنوب التي دونه في الرتبة والمفسدة، لا نكفر بها،

 

« Ce genre d’idolâtres et leurs semblables qui adorent les saints et les pieux, nous jugeons qu’ils sont idolâtres, et nous considérons qu’ils sont mécréants après que la preuve leur soit établie. Par contre, pour le reste des péchés moins grave que cela en rang et en nuisance : nous ne donnons pas le verdict de mécréance pour ces choses là. » Fin de citation.

 

- Analyse :

Il considère que ceux qui adorent les saints sont idolâtres, mais il ne les juge mécréant qu’après l’établissement de la preuve.

 

Dans Dourar As-Saniyya, volume 10 page 434, les savants ‘Abdallah et Ibrâhîm fils d’Abdellatîf Âl Cheykh ainsi que Soulaymân Ibn Sahmân, dirent :

 

وأما قوله - عن الشيخ محمد، رحمه الله -: إنه لا يكفر من كان على قبة الكواز، ونحوه، ولا يكفر الوثني حتى يدعوه، وتبلغه الحجة، فيقال: نعم; فإن الشيخ محمدا رحمه الله، لم يكفر الناس ابتداء، إلا بعد قيام الحجة والدعوة،

 

«Quant à la parole du Cheykh Mouhammad, qu’Allah lui fasse miséricorde « Celui qui est sur la coupole d’Al Kawâz et ses semblables, et qu’il ne donne pas le statut de mécréant à l’idolâtre (Wathanî) tant qu’il ne l’a pas invité à l’Islam, et que la preuve ne lui est pas parvenue ; en effet le Cheykh Mouhammad, qu’Allah lui fasse miséricorde, ne jugeait pas les gens directement mécréant, mais uniquement après que la preuve leur soit parvenue et après exhortation. » Fin de citation.

 

Cheykh ‘Abdellatîf Ibn ‘Abderrahmân Âl Cheykh expliqua les propos de son arrière grand père dans « Minhâj Ta’sîs wa Taqdîs » page 97, 98 :

 

والشيخ محمد رحمه الله من أعظم الناس توقفاً وإحجاماً عن إطلاق الكفر، حتى أنه لم يجزم بتكفيره الجاهل الذي يدعو غير الله من أهل القبور أو غيرهم إذا لم يتيسر له من ينصحه ويبلغه الحجة التي يكفر تاركها، قال في بعض رسائله: وإذا كنا لا نقاتل من يعبد قبة الكواز حتى نتقدم بدعوته إلى إخلاص الدين لله، فكيف نكفر من لم يهاجر إلينا وإن كان مؤمناً موحداً؟ وقال: وقد سئل عن مثل هؤلاء الجهال. فقرر أن من قامت عليه الحجة وتأهل لمعرفتها يكفر بعبادة القبور. وقد سبق من كلامه ما فيه الكفاية، مع أن العلامة ابن القيم رحمه الله جزم بكفر المقلدين لشيوخهم في المسائل المكفرة إذا تمكنوا من طلب الحق ومعرفته، وتأهلوا لذلك. فأعرضوا ولم يلتفتوا. ومن لم يتمكن ولم يتأهل لمعرفة ما جاءت به الرسل فهو عنده من جنس أهل الفترة ممن لم تبلغه دعوة رسول من الرسل. وكلا النوعين لا يحكم بإسلامهم ولا يدخلون في مسمى المسلمين، حتى عند من لم يكفر بعضهم وسيأتيك كلامه. وأما الشرك فهو يصدق عليهم، واسمه يتناولهم وأي إسلام يبقى مع مناقضة أصله؟

 

« Et Cheykh Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb qu’Allah lui fasse miséricorde était des plus abstinent quant à prononcer le verdict de mécréance, au point qu’il n’était pas catégorique quant au verdict de mécréance sur l’ignorant qui invoque un autre qu’Allah parmi les morts dans les tombeaux alors que personne ne l’a conseillé ni transmit, à ce sujet, de preuve à laquelle celui qui s’oppose devient mécréant. Il a même dit dans certaines de ses lettres : « Alors que nous ne jugeons pas mécréant celui qui adore la coupole d’Al Kawâz tant que l’invitation au monothéisme ne lui a pas été présenté, alors comment jugerions nous mécréant celui qui ne s’exile pas chez nous et qui est croyant et monothéiste ? » Il fut aussi interrogé au sujet de ce genre d’ignorants, et il estima que celui à qui la preuve est établie, ou qui est capable d’en prendre connaissance prendra le statut de mécréant s’il adore les tombes. Et nous avons déjà fait une mention suffisante de ses propos, en plus l’érudit Ibn Al Qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde fut catégorique dans son verdict de mécréance sur ceux qui suivent aveuglément leurs gourous dans l’impiété alors qu’ils sont capables de rechercher la vérité et de la connaitre, mais s’en désintéressent et s’en détournent. Quant à ceux qui ne sont pas capable de prendre connaissance de l’enseignement des messagers, il entre, selon lui, dans la catégorie des gens de la rupture, c'est-à-dire ceux à qui aucun message n’est parvenu. Mais aucune des deux catégories n’est jugée musulmane, ni ne rentre sous la nomination de « musulman » même selon ceux qui ne jugent pas mécréant certains d’entre eux, et nous allons citer ses propos. Mais pour ce qui est de l’idolâtrie, ils méritent ce nom, et ce nom les englobe, et quel Islam peut-il rester chez quelqu’un alors que sa racine même est détruite ? » Fin de citation.

 

Ibn Hazm dit dans Al Fiçal volume 1 page 390 :

 

قال أبو محمد: فصح بما قلنا أن كل من كان على غير الإسلام وقد بلغه أمر الإسلام فهو كافر

 

« Aboû Mouhammad dit : Il est donc juste, après ce que nous avons dit, que quiconque est sur une autre religion que celle de l’Islam, alors que le commandement de l’Islam lui est parvenu, c’est un mécréant. » Fin de citation.

 

Ibn Al Qayyim dit a dit dans « Tarîq Al Hijratayn », page 411 :

 

والإسلام هو توحيد الله وعبادته وحده لا شريك له، والإيمان بالله وبرسوله واتباعه فيما جاءَ به، فما لم يأْت العبد بهذا فليس بمسلم

 

« L’Islam, c’est l’Unicité d’Allah et L’adorer Seul et sans associé, et avoir Foi en Allah et Son messager et le suivre dans ce qu’il a enseigné. Tout serviteur n’accomplissant pas ceci n’est pas musulman. »

 

Les savants Husseyn et ‘Abdallah, fils de Mouhammad Ibn ‘Abdelwahhâb, ont dit dans Dourar As-Saniyya volume 10 page 142 :

 

من مات من أهل الشرك، قبل بلوغ هذه الدعوة، فالذي يحكم عليه: أنه إذا كان معروفا بفعل الشرك، ويدين به، ومات على ذلك، فهذا ظاهره أنه مات على الكفر، ولا يدعى له، ولا يضحى له، ولا يتصدق عنه؛ وأما حقيقة أمره، فإلى الله تعالى، فإن كان قد قامت عليه الحجة في حياته وعاند، فهذا كافر في الظاهر والباطن، وإن كان لم تقم عليه الحجة فأمره إلى الله تعالى. وأما سبه ولعنه فلا يجوز، بل لا يجوز سب الأموات مطلقا، كما في صحيح البخاري، عن عائشة رضي الله عنها: أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: "لا تسبوا الأموات، فإنهم قد أفضوا إلى ما قدموا" ، إلا إن كان أحدا من أئمة الكفر، وقد اغتر الناس به، فلا بأس بسبه إذا كان فيه مصلحة دينية، والله أعلم.

 

« Celui qui meurt parmi les idolâtres avant que ne lui parvienne cette prêche, nous jugeons que : s’il était connu pour pratiquer de l’idolâtrie et le prenait pour mode de vie et est mort ainsi : celui là est manifestement mort sur l’impiété : on ne fait pas de prière pour lui ni ne sacrifie pour lui ni ne donne d’aumône pour lui. Pour ce qui est de la réalité de son sort : cela appartient à Allah. Si la preuve lui a été établie de son vivant mais qu’il l’a refusé, c’est alors un mécréant extérieurement et intérieurement. Si, par contre, la preuve ne lui fut pas établie, alors son sort revient à Allah. Pour ce qui est de l’insulter ou de le maudire, ce n’est pas permis. Il n’est même pas permis d’insulté les morts du tout, comme cela fut stipulé dans le Hadîth que rapporte Al Boukhârî d’après ‘A’icha qu’Allah l’agrée, que le prophète salla llahou ‘alayhi wa sallam a dit « n’insultez pas les morts… » Sauf s’il était un leader de la mécréance à cause de qui les gens se sont égarés, là il n’y a pas de mal à l’insulter s’il y a un intérêt légal à cela, et Allah est plus savant. » Fin de citation.

 

Ibn Al Qayyim dit dans Ahkâm Ahl Ad-Dhimma volume 2 page 111, concernant ceux qui sont mort sur une autre religion que l’Islam sans qu’aucun messager ne leur soient venu :

 

هؤلاء لا يحكم لهم بكفر ولا إيمان فإن الكفر هو جحود ما جاء به الرسول فشرط تحققه بلوغ الرسالة والإيمان هو تصديق الرسول فيما أخبر وطاعته فيما أمر وهذا أيضا مشروط ببلوغ الرسالة ولا يلزم من انتفاء أحدهما وجود الآخر إلا بعد قيام سببه فلما لم يكن هؤلاء في الدنيا كفارا ولا مؤمنين كان لهم في الآخرة حكم آخر غير حكم الفريقين. فإن قيل: فأنتم تحكمون لهم بأحكام الكفار في الدنيا من التوارث والولاية والمناكحة. قيل: إنما نحكم لهم بذلك في أحكام الدنيا لا في الثواب والعقاب كما تقدم بيانه. الوجه الثاني: سلمنا أنهم كفار لكن انتفاء العذاب عنهم لانتفاء شرطه وهو قيام الحجة عليهم فإن الله تعالى لا يعذب إلا من قامت عليه حجته

 

« Ceux-là ne sont ni jugé mécréants, ni croyants. En effet, la mécréance consiste à rejeter ce qu’a apporté le messager, et donc sa condition d’existence réside en la transmission du message. Alors que la Foi consiste à croire le messager dans ce qu’il informe et de lui obéir dans ce qu’il ordonne, or ceci aussi ne peut exister qu’à condition que le message soit transmit. Et la disparition de l’un n’implique pas la présence de l’autre tant que la cause n’est pas établie. Donc, à partir du moment où ces gens là ne sont dans ce bas monde ni mécréants ni croyants, ils auront dans l’au-delà un statut spécial qui n’est pas le même que celui des deux catégories [mécréants et croyants]. Si l’on dit alors : Vous leur donnez pourtant le statut de mécréant dans ce bas-monde en ce qui concerne l’héritage, l’alliance et le mariage ?! On répondra alors que nous leur donnons ces statuts en ce qui concerne ce bas monde mais pas en ce qui concerne la rétribution dans l’au-delà comme récompense ou châtiment, comme nous l’avons démontré précédemment. Ou alors sous un deuxième aspect, on leur dit : Ils sont mécréants, mais leur châtiment disparait vu que sa condition était absente : à savoir l’établissement de la preuve contre eux, or Allah ne puni personne tant que la preuve ne lui est pas parvenue. » Fin de citation.

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